2019 – Chili – Patagonie

5 semaines en Amérique du Sud

De Santiago de Chile au désert d’Atacama….une étape à l’ile de Chiloé…passage en Argentine dans la région des lacs, avant de rejoindre la Patagonie Argentine…Ushuaïa, passage en Patagonie Chilienne et retour en France via Santiago de Chile.

En tout plus de 11 000 km. Quelques vols intérieurs, mais surtout de nombreuses heures de bus de nuit (très confortables, siège complètement allongé), bus de jour, ferry pour Ushuaïa.

Un voyage inoubliable….

De Santiago à Pedro de Atacama

Après 20h de vol….avec un sprint à Madrid pour attraper la correspondance – l’avion a décollé en retard à Paris – et le temps de transfert était déjà très juste. Ouf ! l’embarquement avait commencé, mais je suis arrivée à temps.

Ce ne sera pas la même chose pour mon sac à dos, il est resté à Madrid.

Arrivées en début de matinée à Santiago, nous enchaînons un vol pour Calama, direction le désert d’Atacama, qui sera première étape importante du périple. Le chauffeur de la navette qui nous amène de Calama à San Pedro, très sympathique, nous commente le trajet, et c’est notre première imprégnation du désert le plus aride au monde. Il nous fait remarquer les tapis de fleurs rouges de chaque côté de la route, nous avons de la chance, nous arrivons à bonne période, le printemps.

En attendant l’arrivée du bagage, journée d’exploration de San Pedro, une oasis au milieu du désert, et préparation du programme pour les jours suivants.

Première confrontation à l’altitude à San Pedro, 2500 m ( j’avoue que le souffle est court), charmant petit bourg avec ses maisons d’adobe….une oasis au milieu du désert d’Atacama. Evidemment le centre est très touristique, car point de départ des excursions aux alentours., mais l’ambiance y est très douce.

Notre première petite balade nous confronte au mouvement de révolte qui a éclaté dans le pays 3 semaines avant notre départ, ici une manifestation du personnel d’école primaire…le soir une manifestation plus importante mais tout autant pacifique.

Une petite mise en jambe en explorant un chemin qui nous amène sur les hauteurs de San Pedro en fin d’après-midi.

Le Salar de Atacama

Lever à 5 h du matin pour un voyage à 4200 m pour découvrir des lagunes d’eau salée d’une couleur incomparable au pied des volcans. Un long trajet de 120 km, au cours duquel on franchit le tropique du capricorne. Avec le manque d’oxygène, les mouvements sont contrôlés et la marche est lente ….bref à court de souffle devant des paysages….à couper le souffle.

Waouh….petit déjeuner face à la lagune Miscanti…vraiment sans voix !Au loin les premiers flamands roses que nous observons de loin pour ne pas les déranger.

Une marche très très lente jusqu’à la lagune Miniques, chaque pas demande un effort. Sur la route nous rencontrerons les premières vigognes.

En resdescendant, nous faisons un stop dans un petit village, Socaire, avec son église en toit de chaume, et les cultures de maïs en terrasse.

Nous nous dirigeons ensuite vers la lagune Chaxa dans la réserve los Flamengos où nous pouvons approcher un peu mieux les flamands, roses, quelques avocettes, un très beau lézard. On se trouve déjà un peu plus bas en altitude, il fait très chaud à l’heure du déjeuner – un buffet pique-nique bien sympahique….en contre-partie je récupère mon pas de chasseur alpin, je respire mieux.

La surproduction du lithium, le plus gros gisement du monde, présent dans cette zone met à mal la biodiversité de la région. Le pompage de l’eau assèche les lagunes. La population de flamands roses diminue du fait de la diminution des micro-algues dont ils se nourrissent.

Les geysers du Tatio et la vallée de la mort

Lever à 4 h du matin pour rejoindre les geysers du Tatio. Petit déjeuner de toasts grillés tartinés à l’avocat.

Nous redescendons et rencontrons nandous, vigognes….

Nous rentrons à San Pedro vers 11 h et à 15 h nous partons pour la vallée de la mort qui porte bien son nom. Il fait à peu près 40°C, l’air est très sec, c’est un peu une folie de marcher avec une telle température. Avec un couple d’anglais, nous resterons dans le bas de la vallée, et une fois de plus nous nous nous trouvons dans un décor somptueux.

Dernière étape de notre séjour à San Pedro, la vallée de la lune, un décor de western.

Nous aurions du avoir un beau coucher de soleil , mais il n’a pas été très spectaculaire ce qui n’enlève rien à la beauté du site, le panorama en haut de la colline est féérique.

De San Pedro à Puerto Varas

Nous quittons le désert et nous prenons un vol à Calama le matin pour Santiago, et de là nous nous rendons à la gare routière pour réserver un bus de nuit vers Puerto Varas. L’atmosphère dans la gare routière est paisible, nous tentons une petite marche jusqu’à un parc, mais il fait vraiment trop chaud avec le gros sac sur le dos. Notre première expérience des bus chiliens est plus que concluante, les semi-camas sont vraiment confortables.

Nous arrivons dans une petite station balnéaire non dépourvue de charme.

Notre casa azul, tout en bois, nous attend avec ses chambres plutôt cocoons. Un endroit très agréable.

Dans cette journée étape, nous nous contenterons d’une promenade urbaine à la découverte des maisons d’influence européenne dans leur architecture. Le volcan Orsono ne daignera pas se débarrasser de son chapeau de brume, dommage.

Le volcan Orsano

L’ile de Chiloé

Tôt le matin nous prenons le bus pour Ancud…arrivés à Puerto Montt nous prenons le ferry et arrivons à Ancud dans l’après-midi. Un charmant petit port de pêche tranquille.

Nous savions que le climat était assez proche du climat breton/irlandais comme on veut….dans l’ensemble, nous aurons un peu de chance.

Notre souhait était de trouver une petite agence qui nous emmène jusqu’à la péninsule de Lacuy pour approcher los pinguineras de Punihuill. Le problème sera le vent, les petites barques de pêcheurs ne sortiront pas le premier jour. Heureusement le lendemain, nous profiterons d’une sortie très sympathique avec un groupe de chiliens. Notre chauffeur nous emmène par les petits chemins découvrir de très beaux paysage, et nous rencontrons quelques spécimens de porcs aux longs poils.

Après un bon déjeuner dans l’auberge près de la plage, nous embarquons d’abord sur une passerelle qui sera poussée par les pêcheurs dans l’eau jusqu’à la barque….un voyage un peu insolite.

Avec la barque nous contournons l’île où des colonies de manchots magellans et manchots de humbold séjournent pendant quelques mois au printemps pour se reproduire.

Le lendemain départ pour Castro….l’étape ne sera pas la meilleure, à cause de fortes pluies. Nous aurons le temps de voir une des églises classées au patrimoine mondial de l’Unesco, et les maisons sur pilotis.

Le lendemain avant de reprendre le bus pour Puerto Varas, nous irons jusqu’à Dalcahue pour visiter une autre église en bois, malheureusement elle est fermée. Sur le parvis, une autre manière de montrer son appui au mouvement de contestation général du pays, une école est en grêve d’une manière assez originale, les enfants sont engagés dans une compétition sportive, encadrés par les enseignants, le tout dans la bonne humeur.

Le soir, de retour à Puerto Varas, nous faisons connaissance d’une australienne, qui, arrivée à Santiago quelques jours avant, s’est fait alléger de 400 dollars par un faux taxi, et comme si ceci ne suffisait pas, le lendemain elle a été agressée pour lui arracher son sac….elle semblait prendre la situation avec une certaine zenitude, mais son budget voyage amputé lui posait quelques problèmes….les risques du voyage !

La région des lacs

De Puerto Varas, nous prenons la direction de l’Argentine en bus pour notre étape suivante Villa la Angostura. Le passage de frontière est assez long, tous les sacs sont descendus du bus et passent en tunnel de contrôle.

Pendant une bonne partie du trajet, nous longerons des lacs, un peu de neige en altitude….et un peu plus bas, comme nous sommes au printemps, nous bénéficions d’une belle floraison, entre autres de genêts qui sembent s’épanouir dans la région.

Le lendemain encore une très belle route qui longe les lacs, en direction de Bariloche.

Le centre ville n’a rien d’extraordinaire, mais une rando très sympa dans la forêt de llao llao nous permet une vue à 180 deg sur les nombreux lacs qui nous entourent. Magique !

Au retour un passage à la cathérale de Bariloche.

Le Perito Moreno

Notre périple en Patagonie commence véritablement à El Calafate, que nous rejoignons en avion, le trajet en bus est vraiment trop long. Nous arrivons dans une petite ville touristique, avec ses nombreux restaurants et boutiques.

L’objectif de l’étape est évidemment Le glacier Perito Moreno, en croisant les doigts que la météo sera au top, sachant qu’en Patagonie on a souvent 4 saisons dans une même journée.

Le trajet pour se rendre au Perito Moreno, nous offre déjà un beau spectacle….et même un premier aperçu du glacier.


Et nous y voilà ! Rien de commun avec le Taj Mahal, ni avec le Machu Pichu….. sauf une émotion intense difficile à transcrire.. face à ce glacier  de 70 mètres de haut, dont les grondements et craquements lors de chutes de blocs sont impressionnants.

Il a fallu une excellente truite et un verre de Malbec 🍷 pour s’en remettre. A great day

Le Fitz Roy

Voilà encore une belle étape en vue, et pour ce, un trajet de 2 heures en bus nous amène à El Chalten, petit bourg, d’où partent les différentes randos, dont celle qui conduit au pied du Fitz Roy. Sur notre route quelques élevages de chevaux, vaches, on aperçoit au loin quelques estancias….toujours de grandes étendues dans la pampa.

Une petite déception avec le logement qui nous attend, un boui-boui….mais le problème sera vite réglé, nous changeons de crémerie fissa !

Côté météo, nous avons une chance énorme, le temps est magnifique, et le Fitz Roy complètement dégagé.

Nous entamons donc une magnifique rando avec un dénivelé de 400 m qui nous amènera jusqu’à la laguna Capri au pied du Fitz Roy. Là une pause méditative s’impose dans le silence….seul un petit oiseau se permet des vocalises.

Le lendemain la météo sera moins favorable, et nous réduirons nos ambitions avec une rando le matin jusqu’à une cascade,

et l’après-midi de l’autre côté de la ville, direction le mirador du condor, où nous ne verrons pas de condors, mais nous surplombons le lac Viedma. Au retour, rencontre avec un tatou peu farouche.