2010 Myanmar ou Birmanie

Yangoon

24 novembre : Arrivée à Yangoon à 11 h, notre chauffeur du Motherland Inn nous attend, petit confort non négligeable. A notre arrivée à la Guest House, une vrai petite ruche nous accueille !! quelle agitation à notre arrivée, visiblement c’est une affaire qui marche, évidemment nous devons payer de suite et uniquement avec des dollars neufs, mais nous apprécions le rafraîchissement offert. Le temps de s’installer, une bonne douche , et une première urgence, le change.
Sur les conseils d’un ami je prends la solution sécurité en allant au Central Hotel, taux pas forcément intéressant,en l’occurrence 1 $ = 856 kyats, mais assurée d’avoir mon compte de billets. Bien entendu avec notre guide en main, nous avons l’air de parfaits touristes qui débarquent et dans la Bogyoke street, nous sommes sollicités par des rabatteurs pour obtenir un bon taux de  change !!
Je change 200 $ et 100 €, ce qui s’avérera largement suffisant, sites et guesthouses se paient en dollars,,
Après cette opération retour à la Guesthouse, et une première impression, la  ville semble abandonnée à son triste sort, les trottoirs sont défoncés, énormes trous, égouts à ciel ouvert, il vaut mieux regarder où l’on marche, les immeubles sont sales.
Il fait bien chaud quand même et en arrivant à la GH, avec Jipé on se laisser aller à une bonne Myanmar beer ! Le soir dîner à la GH et on ne traîne pas, le voyage n’était pas vraiment de tout repos.

25 novembre :

La Pagode Schwedagon

Quel contraste avec la ville dans laquelle on a déambulé hier !  le dôme du stupa est flamboyant avec ses 700 kg d’or  ! l’ombrelle entourée de 1400 clochettes en or et argent et la girouette est incrustée de 2400 pierres précieuses . Le site qui s’étend sur 5 ha est fabuleux.
Dès notre arrivée vers 10 h,  Jipé est amené à honorer l’oratoire du tigre, il est né un lundi….. et se fait délester de quelques kyats.
Nous avons déambulé jusqu’à 14 h, prenant le temps de flâner autour des pagodons et sanctuaires et de se poser,   adoptant le rythme tellement zen de ces familles qui viennent dans ce lieu de culte qui est aussi un lieu de vie, les familles y viennent prier certes, mais aussi elles s’installent pour le déjeuner et avec la chaleur la petite sieste s’impose.
Ensuite redescente dans la ville à pied, pour rejoindre la gare pour le traffic circle, mais il n’y pas de train cet après-midi, ensuite   le Bogyoke market pour une première prise de contact avec l’artisanat birman, des bijoux, pierres précieuses, lacquerware, tissus, etc.
Dîner à la GH…et intoxication alimentaire pour moi, donc journée le lendemain foutue et on reporte le voyage en bus de nuit pour le jour suivant.

26 novembre

La pagode Botatung

Cette journée supplémentaire à Yangoon nous permet de visiter la pagode Botatung dont la particularité est le stupa creux, que l’on peut visiter , les murs en verroterie sont un peu kitsch.
Comme nous sommes près du fleuve Yangoon, nous y faisons une petite incursion et ensuite retour à la GH où on passe un bon moment avec des canadiens qui finissent leur kyats en bière !! On les accompagne mais on ne les suit pas !
Ensuite départ pour la gare routière qui est à peu près à 40 mn en taxi de la GH. Départ à 19 h pour Mandalay, environ 12 h de trajet. Difficile de dormir, des arrêts assez fréquents et la clim est à fond, en montant dans le bus je trouvais cocasse de voir les birmans coiffés d’un bonnet polaire par une température d’environ 28°C, mais j’ai franchement regretté de ne pas en avoir dans le sac.

Mandalay

Le 28 novembre

Nous voilà arrivés aux aurores à la gare routière de Mandalay, un taxi nous emmène à la Royal GH où nous avions pris la précaution de réserver, elle est cotée et on comprend, un accueil sympa et des chambres très propres avec ac pour un prix très raisonnable. Après un bon petit déjeuner et une douche, nous allons louer nos vélos en face et “c’est parti mon kiki” (une expression qu’on entendra bien souvent).
On se dirige vers la pagode Mahamuni en traversant une longue allée couverte avec de chaque côté des marchands de souvenirs.
Dans la pagode y règne une grande ferveur…seuls les hommes ont le droit de pénétrer pour coller des feuilles d’or sur le Bouddha, donc j’attends Jipé derrière la rangée de pot de fleurs, limite pour les femmes.
Jipé revient avec un moine qui se propose de nous accompagner pour la visite. Son accent anglais est assez difficile à saisir mais on en comprend l’essentiel.
Nous passons par le musée des offrandes montrant des objets bouddhiques en argent, et de l’autre côté sont exposées des sculptures khmères en bronze provenant d’Angkor. Petite pose photo avec notre guide…et le moment est venu de se quitter. Notre moine a quand même passé au moins une heure avec nous et donc nous trouvons normal de lui demander si on peut lui donner quelque chose  bien sûr, avec un grand sourire il nous annonce 100 $ !!! Devant un tel aplomb, nous avons décidé de ne lui laisser qu’un maigre pécule…..nous n’avons pas compris ce qu’il nous a dit, mais nous sommes certainement maudits sur plusieurs générations !
Encore un peu de flânerie au milieu des moinillons et moinillettes et nous reprenons nos vélos et essayons de rejoindre un petit restaurant indien où je me suis fait plaisir avec un dahl et un ananas lassi ! un pur bonheur !
Nous reprenons nos vélos et là on décide d’aller se balader du côté de l’Irrawady, en essayant de repérer le quai où on ira prendre le bateau, mais en fait on s’imprègne surtout de l’atmosphère très active qui règne le long du fleuve.
Retour vers la GH….un petit tour au cyber café, Jipé galère et le plus simple je lui prête ma messagerie gmail qui est la seule qui fonctionne bien….et une Myanmar beer !!
Ensuite une noodle soup et ma foi après la nuit dans le bus on a besoin d’une bonne nuit !

Le 29 novembre :

Une bien agréable journée. Nous avions décidé la veille avec Marine et Julien, un jeune couple de français en tour du monde pour une année, de louer un taxi pour se rendre à Sagaing à 20 km de Mandalay. Nous montons jusqu’à la pagode U Ponya, avec ses carrelages multicolores. Une très jolie vue sur les collines environnantes et l’Irrawady.

Ensuite notre taxi nous amène jusqu’à un ponton, nous devons prendre un bateau à touristes pour aller sur l’ile artificielle d’Inwa, et à l’arrivée une multitude de calèches attendent les touristes qui sont bien rares depuis notre arrivée dans le pays. Ceci nous permet de négocier nos deux calèches et là nous partons vers le monastère de Bagaya entièrement en bois sculpté supporté par des piliers en tek. Jipé et moi-même nous contentons des piliers en bois, nous n’avons pas acheté le pass à 10 $, tant pis. Heureusement cette balade en calèche ne dure pas longtemps, les chemins sont défoncés et les amortisseurs complètement absents, Jipé en perd son routard, heureusement vite récupéré !
De là nous partons vers le monastère de Maha Aung Mye Bon Zan. Le conducteur de calèche nous fait rentrer avec un groupe de touristes. Retour sur la barquasse et nous déjeunons avant de reprendre la route avec notre taxi qui nous amène au pont U-Bein. Ce pont qui mesure 1200 m est entièrement en teck, une promenade assez inoubliable.
De l’autre côté de la rivère nous allons jusqu’à la pagode Kyauktawgyi. Très jolies fresques sur les voûtes des porches. Une moine, oh là la, il a plein de longs poils dans les oreilles, impressionnant, se pose avec nous et fume un cigare avec Jipé.
Retour sur le pont, le soleil bientôt couchant donne de jolies couleurs !
Retour sur Mandalay, Marina et Julien nous quittent, ils prennent le bus de nuit.
Petit tour au cyber café, au bar pour une fois de plus une bonne bière…et nous allons dans un petit restaurant indien installé sur le trottoir, les petits serveurs ne parlent pas anglais, mais en fait il suffit de montrer ce qui nous intéresse, les pancakes à la banane sont succulents ! Bref un dîner bien sympa pour 3 francs 6 sous.

Le 30 novembre :

Pour notre dernière journée à Mandalay, nous louons à nouveau un vélo pour aller jusqu’à la Colline. Quelques arrêts sur notre trajet et ensuite nous entreprenons l’ascension des 1700 marches. En haut une pagode très clinquante avec ses décors de morceaux de glace.
Très belle vue sur Mandalay, son golf, sa prison….
Nous redescendons pour une petite pause déjeuner dans une gargote, je suis fidèle à ma vegetable noodle soup.
Ensuite nous passons à la pagode Kyaugtawgyi avec son Bouddha en marbre taillé dans un seul bloc…et nous partons jusqu’à la maison de Mingon, un véritable chef d’oeuvre en teck avec de magnifiques bas-reliefs.
Nous reprenons les vélos et nous longeons l’ancien palais royal qui est une zone militaire, à deux reprises nous essayons de rentrer par une porte mais nous nous faisons “royalement” chasser, à la deuxième tentative, nous croisons des birmans qui sortent de cette zone, très amusés de nous voir refoulés par les militaires. On ne fera pas de 3ème tentative, la nuit va bientôt tomber et nous n’avons pas d’éclairage sur les vélos !
Le trajet sur la 26ème rue jusqu’à la clock tower en pleine heure de pointe est très sportive ! Les feux rouges sont à peu près respectés, mais le reste pas du tout, les motobikes passent devant, derrière, de tous les côtés, il vaut mieux y aller “à peu près” franchement !
Quelques achats pour notre trajet en bateau le lendemain…une autre aventure !! un petit tour au cyber café…..Mandalay beer, etc…

Journée en local slow boat

1er décembre

Lever à 4 h du matin pour prendre le bateau avec les familles birmanes pour rejoindre Bagan, un trajet d’environ 15 h. Cette descente de l’Irrawaddy nous permet de découvrir la vie autour de ce fleuve, la pêche, l’agriculture, les berges enrichies par le limon sont cultivées, le transport de marchandises, notamment d’énormes barges transportant des quantités colossales de troncs de teck, dont la Birmanie est le premier producteur (un quizz, qui en tire profit ? 1) le peuple birman, 2) la junte, 3) la junte et les chinois).
Une scène un peu curieuse attire mon attention, sur la partie avant du bateau, 4 moines sont accompagnés de 2 femmes qui sont à leur service. L’une d’elle va chercher au bar un soda qu’elle offre à un jeune moine, et elle se met à se prosterner devant lui pendant qu’il déguste son soda à la paille, pas belle la vie ? je ne comprendrai jamais rien aux dévotions !
Les arrêts le long de petits villages sont le théâtre d’une agitation permanente, certains descendent avec des colis imposants, un autre monte avec 4 poulets, finalement on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer, sauf peut-être quand la nuit tombe…mais là encore, lors d’un arrêt dans un des derniers villages, quelques femmes sont montées avec des couvertures et autres choses à vendre ou plutôt à échanger avec des parfums, rouge à lèvre et autres…
Une jeune asiatique joue le jeu et commence à échanger quelques tee-shirts, produits de beauté, etc, finalement se fait un peu ratiboiser par nos charmantes birmanes…et voilà qu’une scène éclate entre elles, quelqu’unes n’ont pas partagé le fruit de l’échange avec les autres, et pour la première fois on entend des éclats de voix, c’est nous qui sommes sans voix !! Elles ne sont pas toujours si zen que ça nos birmanes….nobody is perfect !
Finalement une jeune femme vient nous dire que ce n’est pas grave, ça va s’arranger ! et finalement tout rentre dans l’ordre.
Cette journée a été bien remplie malgré une certaine inactivité, mais une fois le soir tombé, on en a un peu assez et lorsque le bateau arrive à Nyaung OO, on est tous bien contents. Nous sommes immédiatement abordés par les horse-carters et les trishaws. Jipé et moi-même optons pour cette solution….et directement il nous amène au bureau officiel, passage obligé, où nous devons nous acquitter du droit de visite de Bagan, 10 $.
Mon petit gars pédale dur dans ce sol sablonneux et à la première montée, il me demande gentiment de descendre, et il pousse son vélo jusqu’en haut. Il fait bien jeune, mais il m’apprend qu’il a 2 enfants, et bien sûr il est prêt à nous donner de bonnes adresses…peut-être demain !!

Bagan

Le 2 décembre :

La GH est un peu décevante, l’installation sanitaire comme électrique semble dater de la période coloniale, mais l’accueil est sympathique, pour 3 nuits ça ira.
Après un bon petit déjeuner, “c’est parti mon kiki” ! location de vélo et notre première étape sera la pagode Schwezigon très richement décorée avec ses multiples stupas, templions et oratoires, le stûpa central est recouvert de feuilles d’or.
Ensuite on se dirige vers Old Bagan au gré des petits chemins pas trop ensablés pour nos vélos.
A l’un des premiers temples, une jeune birmane nous emmène gentiment visiter avec force d’explications, elle ne ménage pas son temps….et évidemment nous emmène à son stand d’objets laqués, toute la famille travaille sur ces objets. Jipé entreprend une forte négociation, mais la petite est coriace…et finalement nous lâche 2 coffrets à 2500 kyats l’un, félicitant Jipé sur sa ténacité, le tout avec de charmants sourires…..pour découvrir à la sortie du temple que les mêmes coffrets sont vendus 1000 kyats l’un pratiquement sans négocier !!
Old Bagan : Pour ne citer que les 2 plus importants , le temple Ananda : un des plus imposants, 11ème siècle, restauré après le tremblement de terre de 1975 et le temple de Thatbyinnyun le plus haut, 61 m, du 12ème siècle.
Au cours de cette journée, ascension d’un des temples, les marches sont hautes et étroites…mais dit Jipé il y a une rambarde, pas de problème. OK pour la montée, je balise mais ça va…mais à la descente ça va un peu moins bien, mais c’est vrai que là-haut c’était beau.

Une scène amusante : le nettoyage de Bouddha :

Le 3 décembre

Nous optons pour la calèche, les chemins à l’ouest d’old Bagan sont très ensablés et finalement on gagne un peu de temps, notre horse-carter nous amène aux temples les plus importants, et nous visitons aussi un village, c’est la période de récolte de cacahuètes, elles sèchent sur le sol, et le village produit aussi des couvertures, écharpes. Notre charmante hôtesse, fumeuse de cigare, Nyo-Nyo est très convaincante, je lui achète une très jolie écharpe.
On visite aussi un monastère, des femmes s’activent à préparer le repas, pendant qu’un jeune moine chante…et un autre est en train de faire la boule à zéro d’un autre moine.

La plupart des temples que nous visitons ont de très jolies fresques…et en fin d’après-midi, bien évidemment le sunset qu’on n’apprécie vraiment qu’en montant au sommet d’un temple, lequel a aussi des marches très hautes…et pas de rambarde. Je l’ai fait, certes, la montée ça va toujours à peu près, mais une fois en haut, la plate-forme n’est pas large, j’ai presque pris les photos les yeux fermés, quant à la descente n’épiloguons pas !!
Retour à la GH et nous allons dîner dans un restaurant tenu par une française qui déplore l’absence de touristes, c’est vrai que c’est complètement désert !

Kalaw

Le 4 décembre

Lever à 4 h du matin, un bus va nous conduire jusqu’à Kalaw, environ 300 km, mais encore à peu près 10 h de trajet, la route est dans un état déplorable, une seule voie, c’est le plus faible qui se met sur le côté. Ici et là on voit des groupes d’ouvriers (des femmes !) qui réparent les routes, en transportant des bacs de goudron fumants et des paniers de cailloux…. Le bus fait un court arrêt pour acheter un bouquet (de laurier ? ça ressemble) qu’il accroche sur la calandre, nous sommes protégés !
Arrivée vers 15 h dans une petite ville tranquille, c’est paraît-il une ville de garnison, on voit effectivement beaucoup de militaires, notre guide de trek nous dira que la moitié de la ville est habitée par des militaires.
Rien de particulier dans cette ville qui est surtout le point de départ de treks, simplement un petit air de népal, et le marché est sympa.
Notre GH est très tranquille…et surtout très vide comme la plupart des autres GH.
Constat est fait, le cyclone, la révolte des moines, et probablement les élections de novembre ont fait fuir les touristes. .
Nous avons réservé notre guide chez la Sam’s Family pour notre trek de 3 jours.
Nous dînons d’ailleurs dans le restaurant de la famille….et comme ça semble habituel, panne de courant pendant le dîner, il vaut mieux avoir une pile sur soi pour se balader dans les rues.

De Kalaw au lac Inlé

Le 5 décembre

Et toujours un ciel super bleu, nous démarrons le trek avec Sanny notre guide et dès notre arrivée dans la campagne, 2 adorables petites filles m’offrent une fleur, c’est franchement craquant.
Au moment d’une pose, Sanny nous fait une démonstration de combat birman.

Les paysages principalement de rizières sont magnifiques, ici et là de belles tâches jaunes des champs de sésame en fleur, et aussi des champs de fleurs vendues pour les offrandes. Le riz est cultivé uniquement en consommation propre. Dans les chemins escarpés, hommes et femmes portent des charges très lourdes, les conditions de travail sont très dures, ici et là coupe, battage, et récolte du riz. C’est la saison des avocats, ils sont délicieux !….et aussi pleine saison des papayes, beurk ! je ne m’y ferai jamais !
Nous arrivons en fin d’après-midi dans le village et chez l’hôte qui va nous accueillir pour la nuit. C’est l’anniversaire de Jipé, c’est la fête ! un verre de thé, éclairés à la bougie !! Ces petits villages n’ont un peu de courant, de quoi alimenter quelques lampes, que pendant la période de mousson grâce à de petits barrages sur les cours d’eau.
Repas préparé par Sanny, le foyer est au centre de la pièce, pas de cheminée…c’est un peu enfumé !! et ensuite au lit…enfin façon de parler nous dormons sur le sol, les vaches dorment en-dessous de nous et divers bruits nous accompagnent la nuit !

Le 6 décembre

Nous quittons nos hôtes après le petit déjeuner, et là on entame une grimpette d’environ une heure et demi pour passer dans une autre vallée, qu’on pourra appeler la vallée des piments, en effet en cette période de récolte et de séchage, de belles tâches rouges colorent les villages, c’est d’un des plus bel effet, mais pas étonnant que la cuisine birmane soit aussi “hot” !

Encore une journée bien agréable, les paysages, différents de la veille sont également magnifiques, et sur notre chemin ce ne sont que des Mingalaba ! Hello ! et des sourires.
Comme le chemin est long, pas trop le temps de faire des poses, les chemins sont un peu scabreux, surtout avec les rondins de bois qu’ils utilisent pour combler les endroits difficiles, et dans le milieu de l’après-midi, “j’ai glissé chef” ! et patatras, la cheville gauche tordue, mais, le guide ne s’arrête pas à ça, il faut continuer pour arriver avant la nuit, on verra le problème plus tard.
En se rapprochant du monastère, vers cette fin de journée nous assistons à un spectacle époustouflant, embouteillage de troupeaux de boeufs conduits par des enfants, charrettes bien chargées, on croit rêver, mais en fait nécessité est de rentrer avant la nuit !
On fait une petite pause à une petite boutique où on peut boire une bonne bière “water-cooled” puisque bien évidemment il n’y a pas de frigo.
Et ensuite installation au monastère !
Nous avons de la chance, ce soir là, comme deux lundis par mois, les villageois viennent regarder une vidéo à la télé dans le monastère qui dispose d’un groupe électrogène. Un véritable show, tous sont assis à même le sol…..les hommes et les garçons….devant bien sûr !!
La vidéo semble très drôle vu les éclats de rire, ils ne se découragent pas malgré les très nombreuses coupures de courant !

Le 7 décembre

Réveil à 6 h, le monastère est sous la brume ce qui donne un charme supplémentaire à ce lieu. Toilette très rapide, il ne fait pas bien chaud. Le village avoisinant est déjà en activité. La rosée sur la végétation nous offre un spectacle féerique et nous entamons notre voyage pédestre (ouille la cheville gauche quand même !) qui durera environ 6 h…..jusqu’à notre récompense, l’arrivée au ponton pour notre voyage en bateau sur le lac Inlé où nous rencontrons les premiers pécheurs qui rament d’une manière unique c’est -à-dire une jambe enroulée sur la godille.

Nous débarquons à Nyauschwe, notre dernier lieu de résidence commune puisque Jipé a la chance de prolonger son séjour d’une semaine.
Installation dans une GH très accueillante.

Le lac Inlé

le 8 décembre

Après un petit déjeuner royal, une française déjà équipée de son vélo, nous aborde et une intuition me dit qu’elle pourrait être Anne, une vfiste que j’avais contactée par mail, et bingo, c’est elle, c’est la seconde fois que ça m’arrive (en Inde j’avais retrouvé une vfiste avec laquelle j’avais échangé par mail), c’était assez drôle ces “retrouvailles”.
Anne qui n’en n’est pas à son premier voyage en Birmanie, nous amène chez un loueur de vélo et nous emmène à l’agence Thu-Thu pour réserver notre barque pour le lendemain.

Ensuite ,une journée tranquillou en vélo dans la campagne autour de Nyauschwe, nous sommes accueillis dans une maison où sont fabriqués les fameux cigares, composés d’un peu de tabac et de nombreux autres ingrédients, je ne suis pas fan de l’odeur, le moins qu’on puisse dire.
On grimpe un peu sur la colline, une petite pause déjeuner dans une gargote, on laisse un peu passer la chaleur, un petit passage par curiosité aux hot springs, bof !!! et retour dans la ville
Dîner dans un restaurant sympa avec Anne, le Lotus.

Le 9 décembre

Après un petit déjeuner royal (bis repetita), nous rejoignons l’agence Thu-Thu pour y retrouver notre boatman qui nous emmène au ponton. Et là, tout au long de cette journée nous nous laissons vivre, ici un marché et un monastère où de moinillons jouent au volley-ball, là une visite d’un atelier d’orfebvrerie, là un atelier de tissage. Après la pause déjeuner, visite d’un temple où une fois de plus, Bouddha se fait enduire de feuilles d’or, uniquement par les hommes of course !
Notre boatman nous dépose à Indein, et nous allons jusqu’à la pagode Schwe Inn Tain. Autour de la pagode, de nombreux stûpas du 17ème siècle au milieu de la verdure. Nous sommes les deux seuls étrangers à déambuler dans ce site pourtant normalement touristique.
Retour au bateau et balade au milieu des villages et des cultures, entre autres de tomates.
Et voilà, le soleil se couche sur le lac, c’est assez féerique, il est temps de rentrer, le temps de prendre une douche, et nous voilà partis à un spectacle de marionnettes qu’on nous avait fortement recommandé, surtout pour encourager cette famille qui perpétue une tradition ancestrale.
Dîner au Lotus mais sans Anne puisqu’elle a regagné Yangoon.

Le 10 décembre

Et voilà mon dernier petit déjeuner royal, puisque ce sont mes dernières heures à Nyauschwe, un dernier petit tour au marché pour acheter quelques fruits pour le voyage, un déjeuner rapide et je quitte Jipé, notre aventure commune s’arrête là, chacun sa route….mais après ces 3 semaines passées ensemble, pas évident de suivre chacun son chemin…
et voilà mon taxi qui m’amène au tea shop de Schwenyong qui est l’arrêt du bus pour Yangoon, bus qu’il faut prendre presque au vol, il s’arrête un minimum de temps.
Il est 15 h, le bus démarre pour un très long voyage, je traverse les paysages de montagne et retrouve la ligne de chemin de fer Thazi-Kalaw, ce voyage doit valoir la peine si on a du temps.
Je suis la seule étrangère.
Vers 23 h, nous arrivons sur une zone avec des éclairages exceptionnels pour le pays, ah oui c’est vrai, nous approchons de la nouvelle capitale Naypyidaw, on croit rêver, une telle orgie de lumière alors que le reste du pays est pour la plupart dans la pénombre.
Le voyage se poursuit jusqu’à 4 h du matin.

…Retour à Yangoon

 

Le 11 décembre

A la descente du bus, un taxi me happe pour m’amener à la Motherland GH, le voyage a été un peu fatigant, et après une douche et petit-déjeuner, un peu de repos avant d’aller me perdre au Bogyoke market, le temps semble singulièrement se gâter et aussi je commence à avoir de réels soucis au pied qui semble un peu infecté. L’après-midi, c’est le déluge, repos forcé, et il faut avouer que c’est ma première journée en solo, c’est quand même nettement moins motivant.

Le 12 décembre

Pour cette dernière journée, je décide d’aller au musée des pierres précieuses qui donne plus qu’un aperçu et l’extrême richesse du sous-sol birman en pierres précieuses et semi-précieuses, malheureusement, ça ne profite pas à la majorité !!
A mon retour, je réussis à prendre le traffic circle train, 3 h de voyage dans un train de banlieue au milieu des birmans qui vont/reviennent d’un marché, et c’est la première fois que je vois autant de femmes machouiller du bétel avec toutes les conséquences sur les dents !
Voyage amusant, mais j’ai failli ne pas supporter les odeurs !!
Au retour, j’aimerais bien retourner à la pagode Schwedagon pour le coucher de soleil, mais voilà le pied me fait tellement souffrir que je prends un taxi, je suis allée au bout de ce que je pouvais supporter…et je le paierai d’ailleurs assez cher au retour.