..une histoire de famille

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                                                Le Moulin en 1915                                                          

Le moulin de Mametz,  dans le Pas-de-Calais,  dont l’origine remonte aux années 1600 est exploité à la fin du 19ème par mon arrière grand-père Emile Pennequin, originaire de Blendecques,  lequel devient propriétaire des lieux en 1926. Lui succéderont mon grand-père Lucien et par la suite mon père Fernand, lequel  décède à 46 ans, et en 1974, les machines cesseront de tourner. La Lys alimentera pendant de nombreuses années la roue .

Les 3 générations en juillet 1940, Emile, Lucien et Georgette son épouse, et leurs enfants Fernand et Marie-Thérèse.

Aujourd’hui,  le  vannage qui permettait de réguler le niveau de la rivière en fonction des besoins pour faire tourner la roue…..et de ce fait faire fonctionner les machines qui écrasaient le grain a disparu. Bien avant l’arrêt définitif du moulin, nous utilisions le réseau électrique d’abord en appoint..et ensuite presque exclusivement, le niveau de la rivière ayant baissé considérablement après la construction de la station d’épuration en aval.

Les broyeurs, plansichters, sasseurs,  les tamis que mon grand-père réparait méticuleusement, la farine si fine qu’elle s’incrustait partout, les conduits en pitchpin qui étaient nettoyés entièrement après la moisson, prêts à refonctionner avec le blé nouveau, des souvenirs qui resurgissent !

J’ai eu quelque plaisir à retrouver des machines identiques dans la distillerie voisine de ma nouvelle résidence, qui écrase le seigle et l’orge pour produire le genièvre…. avec les mêmes odeurs….mais seulement dans cette première phase de fabrication, nous n’avions pas la vapeurs d’alcool !

Ma chambre qui surplombait la roue était contiguë au bâtiment du moulin , il m’arrive encore après toutes ces années d'”entendre” les machines, d’entendre la chute d’eau….et je reste fascinée et attirée partout où je vais par le bruit de l’eau.

Tous les moulins ont disparu les uns après les autres, la mode était aux très grandes entreprises…politique de l’époque d’après guerre. N’ont survécu que les Grands Moulin de Paris, Reims….etc.

Depuis quelques années,  l’alimentation de proximité, le bio, ont été remis en valeur et ont  incité quelques passionnés à remettre en route des moulins artisanaux qui produisent des farines de qualité très plébiscitées.

Sans parler de l’épidémie venue de Chine, le COVID 19,  qui  chamboule notre vie, nous obligeant à un confinement, et à un mode de consommation différent, basé principalement sur le local, et l’artisanat….une  nouvelle ère ?

Héritage photographique 

 

 

 

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